Planifier à outrance : les risquesPsychologie et planification
En psychologie, il existe un phénomène qu’on appelle « l’illusion de planification ».
Deux postulats :
Du coup, vous l’aurez compris : nous avons tendance à vouloir trop en faire, sur une trop courte durée.
L’illusion de planification est une des manifestations de « l’excès de confiance » (toujours en psychologie) commune à la plupart des humains. Je vois cela un peu comme le parfait opposé du syndrome de l’imposteur. Les professionnels sur-confiants croient sincèrement qu’ils ont de l’expertise, agissent comme des experts et ressemblent à des experts. Vous devrez vous battre pour vous rappeler qu’ils peuvent être en proie à une illusion. Daniel Kahneman. Planification et procrastination
Et si ceux qui planifient sans cesse, pour n’importe quelle tâche, souffraient en réalité de procrastination aigue ?
En effet, la planification excessive fait perdre un temps précieux.
Vous passez plus de temps à planifier une tâche qu’à la réaliser ? Arrêtez-vous tout de suite ! Cela ressemble plus à une méthode ancrée dans votre subconscient pour repousser le moment de passer à l’action.
Passer du temps inutilement à planifier des tâches qu’on peut réaliser sur le champ confirme un besoin de procrastiner.
De façon imagée, lorsque vous ne planifiez pas, ou que vous vous organisez mal, vous pouvez être en retard à un rendez-vous par exemple. L’effet domino des rendez-vous qui s’enchaînent. Vous allez donc courir et tomber dans les escaliers ou faire un excès de vitesse si vous prenez la voiture. Amende, accident…
Planifier trop ne vous fera pas gagner du temps. Bien planifier, si.
Planification et improvisation
On sait tous que la planification, et notamment en gestion de projets, permet de surveiller coûts, délais, qualité, et organiser les ressources.
L’anticipation de tout ce qui peut être planifié est ici un impératif, l’organisation, un gage de réussite du projet.
Planifier, c’est :
Mais l’improvisation a-t-elle sa place dans un tel cadre ?
Oui !!! Sous certaines conditions.
Si le cadre de la planification est trop rigide, un imprévu vous empêche d’être créatif et de rebondir. Un projet trop détaillé, trop planifié vous fera perdre du temps à l’organiser. Au moindre imprévu, personne ne réagira de façon spontanée. Tout le monde perd sa flexibilité et des réflexes de bon sens.
En gestion de projets, il est reconnu qu’une approche optimiste dans son organisation :
A l’inverse, une approche pessimiste (trop de prudence, et sur-planification) freine le potentiel créatif et empêche la réactivité. Comment bien planifier ?
Difficile de mettre le curseur au bon endroit.
Trop de place à l’improvisation : danger. Pas assez : trop de stress. Il faut bien entendu un cadre pour gérer un projet ou des activités, des limites dans le temps : pas trop loin, pas proche, pas trop longtemps. Il faut lister ses tâches, les prioriser (important ou urgent ?), savoir leur donner une estimation de temps de réalisation, ordonnancer. Un planning doit être léger. S’il « déborde », cela ne donne pas envie, parfois c’est même désespérant et dans certains cas extrêmes, peut conduire au burn-out. Au mieux, vous devrez improviser au quotidien pour arriver au bout de chacune des tâches prévues. Bonjour l’organisation !
Les 3 grands principes à retenir pour une planification ni « trop », ni « pas assez » :
Si vous aussi vous avez besoin de vous organiser, que vous vous sentez perdu dès qu'il faut programmer une activité, ou gérer un projet, je peux vous conseiller et vous accompagner.
Et vous ? Comment vous sentez-vous à l'idée de devoir planifier votre travail quotidien ou un projet ?
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AuteurJe suis Laurence Berry-Brisson. |