A l’inverse, cela peut être une raison de devenir fou. Ou plus simplement, partir en burn-out.
Si vous êtes un fervent utilisateur du digital et que votre souris ou votre clavier sont vos meilleurs amis, méfiez-vous. Ils peuvent se révéler parfois sournois. Explications. Numérique : concurrence déloyale avec le savoir humain
Le numérique n’en est qu’à ses débuts. C’est la 4è révolution industrielle de notre civilisation moderne :
De nos jours, la numérisation et la fusion de toutes les technologies ont rasé les frontières. On ne distingue plus vraiment la séparation des mondes numérique, biologique et technique. Le savoir ne s’étend plus, il se propage comme une goutte d’encre sur du papier buvard.
Si l’inventeur futuriste Richard Buckminster Fuller a calculé dans les années d’après-guerre (la 2è), que le savoir-humain se multipliait par deux tous les 25 ans, on estime que 12 mois seulement sont nécessaires actuellement.
Plus impressionnant encore, on dit que très bientôt, les données et informations mondiales n’auront besoin que de 12 heures pour se multiplier à nouveau par deux. Alors la conclusion est simple : ni votre clé USB, ni votre cerveau ne pourront tout assimiler. C’est pourtant dans ce paquet de données gigantesques que l’humain cherche, communique, travaille, joue. Les conséquences, malgré tout l’émerveillement qu’offre la technologie, restent cependant à cibler clairement pour éviter une surcharge à notre cerveau. Le numérique, faux-ami et vraie surchargeSurcharge de données
Aujourd’hui, un travailleur sur PC perd environ 2,5 heures par jour à chercher des informations en raison de la surcharge de données ; cela représente environ 30% du temps de travail.
Surcharge de communication
Les travailleurs passent actuellement environ 80 % de leur temps de travail à communiquer et à collaborer par courrier électronique, réunions, chats et Messenger. Le temps de communication empiète sur le temps de réflexion et de travail réel.
Surcharge cognitive
Il y a près de dix ans, des recherches ont montré qu’un travailleur était interrompu, ou passait d’une tâche à l’autre, toutes les 3 à 5 minutes en moyenne. Cela conduit à une surcharge cognitive et, à plus long terme, à l’épuisement, sans compter que le travail ne se fait pas.
Pour plus d’informations, je vous invite à lire le remarquable document qui m’a servi de support pour écrire cet article. Alors évidemment, pour combattre la fatigue décisionnelle et l’impact de la surcharge d’informations, des astuces existent. Par exemple, si vous travaillez seul, vous pouvez aisément vous décharger de certaines tâches sur d’autres personnes, comme un prestataire de service administratifs qui gèrera votre messagerie inondée. D’autres pistes peuvent vous aider. Combattre cette triple surcharge liée à l’accélération de la numérisation
Les heures où l’on est le plus attentif, si elles sont importantes, ne sont pas suffisantes : 2 à 3 h par jour seulement. A vous d’identifier le moment de la journée où vous êtes le plus efficace pour travailler réellement. De plus, sur ces heures précieuses, arrangez-vous pour interdire les interruptions (Loi de Carlson).
Avec le volume d’informations qui nous assaillent (SMS, e-mails, idées, paperasse, rapports à lire, changements de dernière minute), notre cerveau doit constamment « se mettre à jour » pour suivre. Il y réussit beaucoup moins bien que notre PC ! Aidez-le et faites le tri : pour éviter de vous sentir noyé et donc, de procrastiner (cf Loi de Laborit), écrivez vos idées, vos tâches, tout ce que vous ne voulez pas « garder en mémoire ». Sachez dire « non » : dire « oui » à tout est déjà une preuve de faiblesse en soi. On veut faire plaisir à quelqu’un, ou démontrer qu’on est capable de répondre à tout, qu’on est meilleur que quelqu’un d’autre, etc. Dire « non », c’est refuser de se noyer pour aider quelqu'un d'autre. C’est reconnaître qu’on a des priorités et que celles des autres n’entrent pas dans notre organisation. On dit non à une tâche, pas à la personne, alors pas de scrupules ! Prendre le temps de la réflexion pour s’organiser ou se réorganiser en fonction du travail accompli n’est pas du temps « nul ». Au contraire. Faire le point une fois par semaine pour planifier ses activités permet d’y voir beaucoup plus clair. Quand vous dites « non » plusieurs fois, que vous cochez vos cases « fait », ou que vous pouvez enfin classer le dossier X définitivement, votre cerveau vous remerciera par un flux de dopamine nettement plus gratifiant que le stress d’un burn out ! Le numérique n’est pas votre ennemi si vous l’utilisez bien
Si le numérique est plus rapide que vous, domptez-le ! L’exemple le plus classique : la messagerie.
Une messagerie pleine, non nettoyée, classée, vérifiée, est une source d’anxiété ou de culpabilité :
Il est donc important de trier, classer, vider sa messagerie. Tous les jours. Pour le faire bien, faites-le à certains moments planifiés, une heure ou deux si nécessaire. Ma boîte de réception est ainsi quasiment vide. Les mails que je ne lirai pas sont supprimés (spams, pubs) ; ceux qui sont intéressants mais que je n’ai pas le temps de lire dans la minute sont laissés en non-lus ; ceux que je peux traiter immédiatement le sont. On peut également répondre très vite en créant des modèles de mails, en automatisant certaines réponses ou en les programmant en masse. Changement numérique : le début seulement
Oui, nous ne sommes qu’au tout début de la révolution numérique et cela ne va pas s’arrêter de sitôt ! Pour tout le monde, cela devient une nécessité de posséder un ou plusieurs PC, un téléphone mobile, au moins.
Le travail à distance, tel qu’il a été décrit à ses débuts par les « digital nomads », ne leur est plus réservé. La liberté de travailler partout, à n’importe quel moment, peut se transformer en cauchemar pour qui n’a pas de connexion internet et n’arrive plus à travailler comme prévu. Pour rester à la page, restons optimistes ! S’il faut se donner les moyens numériques de progresser, sachez que tout deviendra plus clair si vous vous organisez correctement. Malheureusement, il existe encore des personnes qui n’ont pas d’ordinateurs ou qui souffrent d’illectronisme, c’est dire le chemin qui reste à parcourir !
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AuteurJe suis Laurence Berry-Brisson. |