La loi de Douglas : améliorer la productivité par le rangement

Améliorer la productivité par le rangement, c'est optimiser l'organisation de l'espace de travail. Mais est-ce que tout ranger, classer, ordonner, permet de mieux travailler ? La loi de Douglas indique-t-elle vraiment que le désordre est incompatible avec un travail productif et de qualité ?

​Si le principe du "une place pour toute chose et chaque chose à sa place" peut aider à optimiser son environnement de travail, la loi de Douglas est infiniment plus complexe. Explications.

Productivité et rangement ou « quand la nature a horreur du vide »

Oui, « la nature a horreur du vide », selon Aristote. La loi de Douglas stipule à peu près de la même manière que plus un employé dispose d’un espace de travail « vide », plus il va étaler ses documents, entasser ses dossiers en piles de plus en plus hautes.

Point.

Certains ont ajouté à ce postulat que derrière ces piles de dossiers et cet espace utilisé inconsidérément, on ne s’y retrouve plus, DONC IL FAUT RANGER !

Ainsi, les partisans du rangement ont mélangé "organisation" et loi de Douglas. Ils estiment qu’un bureau immaculé est synonyme de productivité et qu’en optimisant les espaces de travail, on retrouve plus facilement un dossier, un document, un outil, etc. Donc, qu’on est plus productif. Pourquoi pas ?

Mais il n’y a aucune contrainte de cet ordre dans la loi de Douglas, ni de preuve affirmant cette thèse.

Améliorer la productivité par le rangement et en s’appuyant sur la loi de Douglas, c’est en conséquence un raccourci rapide.
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Est-ce que ranger son bureau pour qu'il soit vide empêche quelqu’un de « s’étaler » ? Non. Même si on propose un poste de travail plus spacieux à un collaborateur désordonné, il continuera de l’être.
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Aussitôt qu’il le pourra, l’envahisseur reprendra possession des lieux. De plus, un tel bureau en fait un désert, voire un poste abandonné, triste.

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Productivité, rangement et personnalité

Peut-être qu’une meilleure productivité passe par le rangement de son espace de travail, peut-être pas.

Ainsi, le désordre n’est pas une tare au travail. Bien au contraire ! Un créatif aura tendance à tout laisser en désordre, selon Eric Abrahamson, qui est à l’opposé de la loi de Douglas.
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Certains ne retrouvent un document précieux que dans leur « bazar ». D’autres ne pourront pas quitter leur bureau sans avoir classé le document X dans la pochette Y qui se range dans le tiroir Z.

De ces deux groupes, quel est le plus efficace ?

Abrahamson postule qu’un employé désordonné peut être redoutablement infaillible malgré les apparences. Et à l’inverse, des personnes particulièrement improductives occupent des bureaux immaculés.

Chacun trouvera son compte dans la façon de ranger son bureau. Il reflète votre personnalité, et alors ? Tout ce qui compte, c’est d’être opérationnel. Si optimiser votre espace de travail revient à vous étaler, eh bien, étalez-vous !

Quand on vous exhorte à désencombrer votre espace de travail pour gagner en efficacité, encore faut-il qu’on puisse prouver que c’est vrai.
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Toutefois, faites-en un minimum quand même…​ ?

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Mais au fait, qui est Douglas ?

Personne ne sait qui est ce fameux « Douglas ». La loi de Douglas est en réalité d’origine mystérieuse et sans véritable démarche pour la démontrer.

Certains déclarent qu’il pourrait être Douglas Hofstadter, dont une autre loi porte son nom (la loi du glissement de planning).

Une loi « parallèle » lui ressemble et concerne l’étalement du travail dans le temps : la loi de Parkinson. Elle dit que plus on a de temps pour réaliser une tâche, plus on étalera le temps utilisé. Ainsi, une tâche qui peut durer 10 mn, si on vous donne une heure pour la faire, sera faite plutôt en une heure qu’en 10 mn.

Alors, plutôt Parkinson, Douglas ou Abrahamson ?

À surveiller bientôt sur Secrétariat Excellence, un nouvel ebook qui expliquera bien plus en détails les grandes lois et méthodes de l'organisation en entreprise.  

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